MERCI A TOUS !

Ce sont évidemment les premiers mots qui doivent être dits. Le tout premier sentiment qui nous vient est cette reconnaissance éternelle pour votre soutien sans faille. Le travail accompli a pris sens dès ce jour là, quand vous étiez réunis autour de nous, saluant vos matelots préférés qui pourtant, faisaient déjà couler des larmes de fierté et de tristesse sur vos joues rougies par des myriades de bisous.

11 Octobre 2015… date qui restera à jamais gravée dans nos coeurs.

Il est 11h quand tout le monde est enfin réunis sur le JLDA, ce vieux gréement amarré à quelques mètres du Williwaw et qui accueillera notre pot de départ. Les discours s’enchainent, celui des matelots, de Patrice Franceschi, le parrain du projet, de Sophie et Veronique, les deux représentantes d’Arkema, principal mécène de Sail for Water, et de madame  Christine Pagani-Bezy, adjointe au maire de Toulon. Puis les verres se lèvent et les discussions animées reprennent, se mêlant aux accolades, aux sourires et à quelques larmes contenues.

13h sonne l’heure de se préparer à hisser les voiles. Les au-revoir sont d’une intensité folle et l’émotion qui flotte dans l’air est absolument palpable. Tout se déroule très vite et pourtant, c’est comme si le temps s’était arrêté. Comme si cette espace restreint du carré du port de Toulon avait retenu sa respiration pendant les longues minutes précédant le départ. Et puis les amarres se sont détachées du ponton, la coque, sans un bruit, s’est éloignée du quai, et le ronronnement du moteur nous transportait déjà au delà de la passe du port de Vieille Darse.

C’est alors qu’ont surgit, un peu de nulle part, mille voiliers et bateaux à moteur pour nous porter jusqu’en dehors de la rade. Ils n’étaient peut-être qu’une dizaine mais ils nous ont semblé être des milliers tant ils faisaient cercle autour de nous, parfois si proches au point de pouvoir nous transmettre les derniers bisous amoureux, les dernières poignées de main et même quelques vivres surprises.

Quel moment…

Un départ n’est jamais chose aisée. Mais quel présent, quand sublimé par tant d’énergie, cela vous laisse un souvenir gravé pour l’éternité.

Nous ne vous cacherons pas qu’une fois au large, l’euphorie à laissé place à l’émotion et nous avons pleuré à chaudes larmes, chacun de notre coté, comme si un moment si unique se doit aussi d’avoir sa part d’intimité.

Mais la fin de journée approchant, il fallait déjà reprendre le contrôle de nos esprits, du bateau, et préparer la nuit inévitable, la première de ce tour du monde.

Chacun de nous vous le confirmera, il fallut que nous fîmes notre premier quart pour réaliser enfin que le départ avait été donné, et que nous étions finalement parti pour le tour du monde !